LA MIGRAINE

LA MIGRAINE

LA MIGRAINE

Publié le 24/08/2016

La migraine est une forme particulière de mal de tête (céphalée). Elle se manifeste par crises qui peuvent durer de quelques heures à quelques jours. La fréquence des crises est très variable d’une personne à l’autre, pouvant aller de plusieurs crises par semaine à une crise par an ou moins.

La migraine se distingue du mal de tête « ordinaire », notamment par sa durée, son intensité et par différents autres symptômes. Ainsi, une crise de migraine commence souvent par une douleur ressentie d’un seul côté de la tête ou localisée près d’un oeil. La douleur est souvent perçue comme des pulsations dans la boîte crânienne, et elle est aggravée par la lumière et le bruit (et parfois les odeurs). La migraine peut aussi s’accompagner de nausées et de vomissements.

 
Particularité surprenante, dans 10 % à 30 % des cas, les crises de migraine sont précédées de manifestations physiologiques qu’on regroupe sous le nom d’aura. Les auras sont essentiellement des troubles visuels qui peuvent prendre la forme d’éclairs lumineux, de lignes aux couleurs vives ou d’une perte de vue temporaire. Ces symptômes disparaissent en moins d’une heure. Survient alors le mal de tête.

La fréquence des crises de migraine varie beaucoup d’un individu à l’autre. Certaines personnes en ont quelques-unes par année, tandis que d’autres en ont 3 ou 4 par mois. Dans certains cas, les crises peuvent survenir plusieurs fois par semaine, mais rarement chaque jour.

Les premières crises apparaissent habituellement durant l’enfance ou le jeune âge adulte. Au-delà de 40 ans, les migraines se font plus rares et elles disparaissent souvent après 50 ans.

l' aura:

Ce phénomène de nature neurologique dure de 5 à 60 minutes, puis le mal de tête apparaît. La personne sait donc à l’avance que, dans quelques minutes, elle aura très mal à la tête. Toutefois, il arrive aussi que l’aura ne soit pas suivie de migraine. L’aura peut se manifester de différentes façons.

Des effets visuels : des éclairs lumineux, des lignes de couleurs vives, un dédoublement de la vue;
Une perte de vision temporaire d’un oeil ou des deux yeux;
Des engourdissements dans le visage, sur la langue ou dans un membre;
Plus rarement, une faiblesse importante d’un seul côté du corps, qui s’apparente à une paralysie (nommée dans ce cas migraine hémiplégique);
Des difficultés d’élocution.

Voici les principaux symptômes de la crise migraineuse. En général, ils durent de 4 à 72 heures.

Un mal de tête plus intense et plus durable que les maux de tête ordinaires;
Une douleur localisée, souvent concentrée d’un côté de la tête;
Une douleur lancinante, des élancements, des pulsations;
Des nausées et des vomissements (souvent);
Des troubles de la vision (une vue brouillée, des points noirs);
Une sensation de froid ou des sueurs;
Une sensibilité accrue au bruit et à la lumière (photophobie), qui oblige souvent à s’isoler dans une pièce calme et sombre.

Les déclencheurs d’origine non alimentaire

Différents facteurs d’ordre personnel ou environnemental ont été identifiés comme des déclencheurs par les gens qui souffrent de migraine. En voici quelques-uns.

Le stress;
Relaxer après une période de stress (migraine survenant au début des vacances, par exemple);
La faim, jeûner ou sauter des repas;
Une modification des habitudes de sommeil (dormir plus tard que d’habitude, par exemple);
Une modification de la pression atmosphérique;
La lumière vive ou les bruits forts;
Faire trop ou pas assez d’exercice physique;
Le parfum, la fumée de cigarette ou des odeurs inhabituelles;
Divers médicaments, dont les analgésiques utilisés trop fréquemment et les contraceptifs oraux, dans certains cas.
Les déclencheurs d’origine alimentaire

Environ 15 % à 20 % des gens qui souffrent de migraine indiquent que certains aliments sont à la source de leurs crises. Les aliments les plus souvent cités sont les suivants:

L’alcool, plus particulièrement le vin rouge et la bière;
La caféine (ou le manque de caféine);
Les fromages vieillis;
Le chocolat;
Le yogourt;
Les aliments fermentés ou marinés;
Le glutamate monosodique;
L’aspartame.
Évidemment, le fait de mieux connaître les aliments qui déclenchent la migraine constitue une façon naturelle et logique de réduire la fréquence des crises. Par contre, cette approche demande plus d’efforts et de discipline, notamment parce qu’il faut découvrir les aliments problématiques. Pour ce faire, le fait de tenir un journal des migraines est certainement un bon point de départ (voir section Prévention). Il peut également être utile de consulter un spécialiste de la nutrition.

Les médicaments dits « prophylactiques » ne guérissent pas la migraine mais ils ont pour but de diminuer l’intensité et la fréquence des crises. Ils constituent un traitement de fond et doivent généralement être pris chaque jour. L’effet préventif peut prendre de 2 à 3 mois avant de se manifester.(antemig de chez pileje )

Ces médicaments ne sont habituellement prescrits qu’aux gens qui souffrent de migraines de façon fréquente (3 crises ou plus par mois) et dont les activités sont suffisamment perturbées pour justifier une médication. Mais il n’y a pas vraiment de règle établie : l’instauration du traitement se discute au cas par cas avec le médecin. Il faut savoir que certains médicaments ont des effets indésirables et que leur efficacité à long terme n’est pas garantie. Toutefois, pour les personnes souffrant de migraines graves et fréquentes, les médicaments prophylactiques peuvent être une bénédiction.

Les médicaments les plus couramment prescrits sont les suivants :

Les bêtabloquants, par exemple, le propranolol (Inderal®) et le timolol (Timol®). En dehors des migraines, ces médicaments sont couramment utilisés pour traiter l’hypertension et les troubles cardiovasculaires. D’autres anti-hypertenseurs, comme le lisinopril (Zestril), peuvent aussi être efficaces. (cf Mayo);
Les inhibiteurs calciques, en particulier la flunarizine;
Les anticonvulsivants (comme le valproate, le topiramate, la gabapentine), qui peuvent toutefois engendrer d’importants effets indésirables à forte dose (nausées, vomissements, diarrhée...);
Les antidépresseurs tricycliques à faible dose (amitriptyline). D’autres antidépresseurs, comme la venlaflaxine (Effexor), sont aussi utilisés. (cf Mayo);
La vitamine B2 (riboflavine) pour combler certains manques des cellules cérébrales chez les personnes souffrant de migraines fréquentes;
L’hormonothérapie substitutive (oestrogènes en gel), pour les femmes en âge de procréer et dont les migraines sont liées aux fluctuations hormonales durant le cycle menstruel.

L’acide acétylsalicylique (aspirine), l’acétaminophène (Tylenol®) et les anti-inflammatoires non stéroïdiens en vente libre (ibuprofène, Advil®, Motrin®, etc.) seront souvent suffisants pour casser une crise de migraine légère si on les prend dès l’apparition des premiers symptômes. Certaines préparations ont été spécifiquement conçues pour soulager les migraines. C’est le cas des Liqui-Gels Advil® (et Liqui-Gels Advil Extra-Fort®), qui contiennent une forme solubilisée d’ibuprofène, à effet un peu plus rapide.